MÉMOIRE LIQUIDE > ALSACE

MÉMOIRE LIQUIDE / LIQUID MEMORY
[ Bassins remplis d’eau salée, capteurs, photographies et données audio ]
Mémoire Liquide est une installation photographique où les images photos nous sont présentées à demi suspendues dans l’espace, puis partiellement déposées dans des bassins rempli d’eau au niveau du sol. Ici le temps agit sur l’œuvre : au contact de l’eau, les images finissent par s’altérer, le papier par se dissoudre jusqu’à redevenir pulpe, pour éventuellement se rompre. À l’image d’une mémoire qui s’efface et se transforme au fil du temps, les photographies – elles-mêmes échantillons du passé – vont subtilement absorber l’effet de la durée de l’exposition dans leur matérialité même. À ces images s’ajoutent une dimension sonore qui est un vecteur de connexion avec l’intériorité. Entremêlant des sons à peine murmurés de voix humaines et une interprétation audio de données relatives à l’eau – notamment le taux d’humidité des bassins recueillis à l’aide de capteurs – ces sons nous plongent dans des territoires inconnus, ceux que nous retenons chacun en nous-mêmes.

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À l’épreuve de l’eau
(fontaines, bassins, flux, turbulences…)
Du 28 octobre 2018 au 13 janvier 2019
Vernissage : samedi 27 octobre 2018 à 17H
En coproduction avec Quatre 4.0 / L’Ososphère
Direction artistique : Thierry Danet

La Fondation François Schneider invite L’Ososphère à inventer une conversation chorale et fluide entre le numérique et l’eau.

Immergé dans ce lieu d’art niché en terre d’eau, au pied des Vosges, le parcours multiplie les correspondances entre matière numérique et aqueuse mais aussi les causes communes engagées par un rapport poétique au monde. Les œuvres épousent la figure de la fontaine ou celle du bassin, pour les déjouer l’instant d’après et inventer d’autres objets d’eau signés par l’époque.

Au-delà de ses charges symboliques, l’eau est parfois investie ici comme activateur du récit, d’autres fois interpellée pour ses enjeux plastiques, voire comme élément à part entière du dispositif. À l’épreuve de l’eau, le numérique explore ses turbulences comme ses évaporations, ses flux et ses stagnations, joue du processus de la vague comme de celui du goutte à goutte pour tendre un miroir à deux faces inspiré par cet infini de possibles à portée de main.

Déclencheur de cette exposition, l’œuvre Turbulences d’Étienne Rey a été créée pour la Fondation François Schneider dans le cadre d’un projet au long cours, soutenu par la Région Grand Est, la Fondation et porté par L’Ososphère dont cet artiste est un sociétaire. Cette œuvre intègre « la turbulence et l’écoulement comme « moteurs » du dispositif plastique, générant au sein de l’installation une activité qui repose sur des principes de mécanique des fluides et joue de leur caractère imprédictible ».

Liste des artistes :
Herman Kolgen, Stéphane Kozik, Pe Lang, Joanie Lemercier, Tristan Ménez, Jacques Perconte,
Laurent Pernot, Étienne Rey, Gaëtan Robillard, Urbrain, Pierce Warnecke.

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LIQUID MEMORY
[ Reservoirs filled with salt water, sensors, photographs, and audio data ]
Liquid Memory is a photo installation in which we are presented with semi-hung photographs in the space, which are then put in reservoirs filled with water in the ground. Here time acts upon the work: in contact with water the images alter, the paper is dissolved until it becomes pulp to finally break. As memory that is progressively erased and is transformed with the passing of time, photographs – that are in themselves samples of the past – subtly absorb the effect of exposure in their own materiality. Besides these images, there is a sound dimension that is the connection vector with interiority. While mixing almost muttered sounds of human voices with the audio interpretation of water-related data – especially the humidity rates in the reservoirs captured through sensors – these sounds plunge us into unknown territories that each of us keeps inside.